C’est un phénomène très rare qui mérite donc d’être souligné, des œufs de varans malais ont éclos au sein du Padiparc de Padirac dans le département du Lot sans avoir été fécondés. La nature est décidément pleine de ressources puisque la femelle du parc n’a pas été en contact avec d’autres individus depuis plusieurs années, pourtant, certains de ses œufs se sont révélés viables et ont donné naissance en début d’année à 3 varans malais en bonne santé.

Il ne s’agit pas d’un miracle mais de ce que l’on appelle la parthénogenèse. Il s’agit en quelque sorte d’un processus par lequel un animal va parvenir a se reproduire sans l’apport de matériel génétique d’un autre individu. Pour parler simplement, elle a fait des bébés toute seule!

Si la parthénogenèse a déjà été constatée chez d’autres reptiles comme le varan de Komodo, c’est la première fois que ce mode de reproduction est potentiellement constaté dans un parc chez le varan malais. Le gérant du Padiparc a donc fait appel à des scientifiques afin de vérifier s’il s’agissait bien de parthénogenèse et pour faire avancer les connaissances sur l’espèce concernée.

Tout à commencé par une sorte d’intuition lorsque la femelle de varan malais du parc a pondu en août dernier. Ses œufs semblaient normaux comparés a ses pontes précédentes ou les œufs n’étaient pas ou peu éligibles à l’incubateur.  Plusieurs mois après, l’intuition a porté ses fruits puisque 3 œufs se sont montrés viables.

Les trois petits varans malais sont forcément les petits chouchous du Padiparc même s’ils changeront vite d’aspect avec le temps. Un varan malais adulte peut mesurer plus de 2 mètres de long, sachant que les plus grands spécimens observés mesuraient plus de 3 mètres de long et pouvaient peser près de 60kgs.

Le varan malais est originaire de l’Asie du Sud-Est c’est un reptile semi-aquatique qui affectionne les marais et les mangroves. C’est un animal très intelligent et un chasseur né qui observe un régime carnivore, beaucoup le comparent aux dragons de komodo avec lequel il partage plusieurs points communs.

Malheureusement, l’espèce est braconnée à outrance à l’état sauvage car il est mal considéré par les paysans locaux en raison de son appétit flagrant pour les volailles et les oeufs qu’ils vole dans les poulaillers. Il a également été braconné pour sa peau très utilisée dans la confection d’accessoires de modes pendant plusieurs années, ce qui a porté l’espèce sur la liste rouge des espèces menacées de disparition à l’échelle mondiale.

Nicolas

Nicolas

Fan de reptiles depuis plus de 15 ans, J'ai commencé avec les Gecko Léopards avant de me passionner pour la terrariophilie en général.